Chers tous,
Pour ceux qui pourront, mon recueil de poésie "RICOCHETS" sera lu au festival d'Avignon à la maison de la poésie le Dimanche 22 Juillet à 10H15
au petit déjeuner. Bienvenue.
12 juillet 2018 - 07:55
Chers tous,
Pour ceux qui pourront, mon recueil de poésie "RICOCHETS" sera lu au festival d'Avignon à la maison de la poésie le Dimanche 22 Juillet à 10H15
au petit déjeuner. Bienvenue.
04 février 2018 - 05:29
Elle est partie au loin un beau matin d’été
M’a prise par la main et puis m’a rejeté
Dans un élan confus me suis retrouvée nue
Dans une vague perdue, dans un sentier, une rue
Elle m’a laissé au coin de mon esprit rêveur
Porté aux petits soins comme on couve nos peurs
J’ai revendu cent fois son âme et puis son cœur
Pour rattraper l’aura avant qu’elle ne meure
Elle a pris le chemin, l’impasse inatteignable
Sans un mot de sa main et du vide sur la table
L’envie s’étant éteinte, je songeais à demain
Au regard d’une sainte ou celui de mon chien
Elle a voulu s’enfuir dans un élan d’amour
De par les arbres, le cuir, les plumes des vautours
En oubliant maintes fois le centre et ses contours
Elle n’a fait que voler ou survoler mes jours
Elle n’est plus et pourtant je ne dessine qu’elle
A travers vers et chants elle fleurit de son miel
Son absence est un puits dans lequel je m’abreuve
Inspiration tu luis, que ta mémoire m’émeuve
Paroles de Frédérique Cantais
21 mars 2017 - 10:11
Ô mes angoisses chéries
Comme je vous hais en ce matin
Longtemps collées et trop pétries
Dans une spirale folle sans fin
Par vous je fus nourrie
Tenue au froid toujours en vie
Par vous je fus bafouée
Tant de mois et surtout d’années
Pour vous j’ai écumé des pages
Connu la gloire parfois la rage
D’aimer sans compter je plongeais
Dans une mer calme trop remuée
Toujours avec la même grâce
D’un papillon volage qui passe
Ô mes angoisses chéries
Combien de livres se sont froissés
Entre mes doigts trop inquiétés
Pour vouloir bien faire à tout prix
J’ai déployé mes armes déchues
Le vague à l’âme prônait ma vue
Sans le souci d’être déçue
Et que l’orgueil change de rue
J’ai demandé à l’irréel
Quelques clés qui viendraient du ciel
Incomprise et très émue
J’ai parcouru sans avoir lu
Le temps est long pour qu’il me change
Et j’ai souhaité être un ange
Rien qu’une fois connaître ça
Survoler légère ici-bas
Ô mes angoisses chéries
Je ne vous aime plus
Frédérique Cantais
Extrait de "Ricochets" publié sur Publibook.com
05 mars 2017 - 11:25
Comme le peintre s’arrache à sa toile
Le navigateur met les voiles
Par un empressement vital
Ils larguent tout à fond de cale
L’un s’extirpe des couleurs du temps
L’autre expire la fleur des vents
Dans l’énergie du tout vouloir
Ils dansent leurs vies comme leurs espoirs
Sur fond de toile, sur fond de ciel
Perdent leurs yeux pour l’éternel
Le peintre se donne à corps perdu
Le bateau vogue et reste nu
Le pinceau flirte au lâché prise
La coque résiste, jamais ne crise
Puis l’évidence alors s’enflamme
Une sensation venue de l’âme
Un dessin pur qui se décline
Sur leurs fronts à l’encre de Chine
Un destin rare à bouts de bras
Une tâche, une flaque qui signe ça
Quand tout est dit de leurs voyages
De leur sueur loin de leurs cages
Alors ils contemplent en silence
Leurs œuvres mouvantes comme une chance
L’un sur un mur, l’autre à l’air pur
Traces de leurs joies, de leurs blessures
En bas à droite du tableau
A l’ombre d’en haut sur les flots
Plane un mystère sur terre et eau
Leurs griffes d’amour, celles de l’oiseau
Paroles de Frédérique Cantais
Extrait de "RICOCHETS" paru chez Publibook.com
25 février 2017 - 02:34
Les amants d’un jour font confiance à l’amour
Et se donnent rendez-vous jardin du Luxembourg
Les amants d’un jour ont les poches pleines de rien
Leurs cœurs roulent du tambour et se tiennent par la main
Les amants d’un jour ont les yeux des enfants
Devant un sucre d’orge qu’on suce avec les dents
Les amants d’un jour vivent l’instant présent
Ils se foutent du passé et marchent nonchalamment
Sur un air de Brassens ou de François Hardy
Ils s’enlacent en tous sens, ça n’est jamais fini
Comme les microsillons d’un disque un peu rayé
Deux petits oisillons à la mine effrayée
Sur un air de Ferré ou de Serge Gainsbourg
Ils ont l’air affairé jusqu’à la fin du jour
Se promettent la lune comme seul soleil
Et rêvent de fortune comme seul réveil
Paroles de Frédérique Cantais