sous le grand arbre,
des amas de feuilles
mortes avant l'heure
sous les fureurs de l'été
mais, cette année,
à ces tristes dépouilles
sont venues se mêler
de curieuses intruses,
les feuilles d'un érable
apportées par le vent
pourtant, autour de nous
il n'y a, il n'y a jamais eu
d'arbre de cette espèce
venues de nulle part,
elles sont là, jour après jour,
aussi nombreuses,
avec leur beauté fragile
et leur mystère obsédant
des feuilles nées du vent,
de l'aube ou de la nuit,
qui peut-être, à jamais,
garderont leur secret