6 réponses à ce sujet

[JMAP06]

Premier amour

Comme un coeur gravé sur un mur
Que la pluie n'a pu effacer
En un jour la vie est passée
Pas la blessure sous l'armure.

Nos initiales séparées
D'un trait gravé sur ce mur
C'est l'innocence écartelée
Entre l'enfance et le futur.

Le souffle du premier baiser
Offert adossé sur un mur
Respire tout bas à jamais
Comme un vent frais sur ma brûlure.

Nos caresses d'un doigt léger
On pourtant gravé la blessure
De nos deux vies en abrégé
De l'âge tendre à l'âge mûr.

La confusion d'un coeur barré
Gravé entre amour et.rupture,
Entre amertume et les regrets,
Profonde a glissée sous l'armure.

Je porte cet amour blessé
Comme un joyau ou se mesure
Le terne des passions passées
Et ma vie privée d'aventure.

Comme un coeur gravé sur un mur
Que le temps n'a pu effacer
En un jour ma vie est passée
Jamais cet amour sous l'armure.


Valderoure 12/2019

[Laurence HERAULT]

Un premier amour qui grave sa poésie au cœur même d'une vie, et pour toujours influence le cours de son existence...

Très beau...

[M. de Saint-Michel]

"Le vert paradis des amours enfantines..." (Baudelaire)

[JMAP06]

Un premier amour qui grave sa poésie au cœur même d'une vie, et pour toujours influence le cours de son existence...
Très beau...

C'est cela, et cette armure omniprésente n'est que ce halo de renoncement, de compromis, de mensonges que l.on se fait à
soi même qui nous permet de survivre plus que de vivre.
L'absolu, la pureté la découverte de nouveaux sens qui émaillent l'adolescence, pourraient faire du monde un paradis,
mais tel un dieu sadique la société et la morale nous en chasse à bras raccourcis.
Un mal pour un bien? Qui peu le dire?
Merci de ta lecture attentive.

Philippe

"Le vert paradis des amours enfantines..." (Baudelaire)

Plus si enfantines que cela, mais pas encore ternies par les barrières sociétales ou morales.

Merci pour ton éclaire commentaire.

Philippe

[Sinziana]

Des mots choisis et justes, pour un très beau poème.

Faisons tomber l'armure, que reste-t-il ?
Il reste la blessure
Il reste la vie
Il reste l'amour
Ces trois fils d'or entremêlés.

[JMAP06]

Des mots choisis et justes, pour un très beau poème.
Faisons tomber l'armure, que reste-t-il ?
Il reste la blessure
Il reste la vie
Il reste l'amour
Ces trois fils d'or entremêlés.

Pourait-on vraiment vivre sans armure sans glisser dans la folie d'un écorché vif?
Je pense qu'il ne faut surtout pas confondre l'armure et l'Être, tant qu'elle est vécue comme un silice, qu'elle nous dérange comme une vieille blessure, elle nous permet un équilibre mental indispensable pour une vie en partage avec les autres.
Mais prenons garde de ne pas nous identifier à l'armure, car nous nous dissoudrions dans nos peurs, et malheureusement, en regardant notre société j'ai l'impression que c'est ce qui se passe chez le citoyen moyen.
Tu as raison d'associer la vie et l'amour à une blessure, une souffrance ai-je envié de dire.
C'est le prix de la vie.

Merci de ce pertinent commentaire.

Amicalement. Philippe

[Sinziana]

L'armure, c'est le vieil homme dont parle le Christ, tout ce ramassis de peurs, de croyances, d'attachements présent en chacun de nous. Qui peut prétendre s'en défaire tout à fait ?
Le fou le mystique le poète : peut-être que ces trois seuls ont compris l'urgence de vivre. Parfois à leurs risques et périls, confondant libération et auto destruction, le corps et l'armure.