Pascale

Le temps s’allonge lorsque le manque s’installe
Un train, puis un autre
Tels des vagabonds
L’on se croise de loin en loin
Je me gaspille dans l’espace qui n’est pas toi

Même si tu es loin,
Même si mon corps quémande nos étreintes,
Même si ma peau est privée de ta peau
Si le souvenir de ton odeur s’esquive
Même si ton souffle sur mon visage s’absente

Même si l’absence,

Ton être me submerge tu éclaires mes hasards
Ton regard me dévore je m'engouffre dans tes esquisses
Chimères plausibles
Aléatoires évidences
Demain…

... « ce drame de l'alcool, qui s'est passé dans la petite région du nord-est. Une femme, cliente d'un petit bar de quartier,  est restée cinq jours enfermée dans le bar. En effet, cette cliente était dans les toilettes lorsque le patron du bar ferma son bar pour un week- end prolongé. La cliente en question ne réussit pas à se faire libérer, malgré plusieurs tentatives : elle cria pendant de longues heures, mais sans réussir à se faire entendre du voisinage. Une bande de petits merdeux, excusez le vocabulaire, c'est celui qu'elle a employé pour les qualifier, est passée devant la devanture du bar, s'est installée devant la devanture, et est restée devant la devanture pendant pas loin d'une demie heure, en faisant des grimaces à notre pauvre victime. Elle n'a pu consommer que l'alcool laissé par le patron, vu qu'elle ne savait pas faire marcher la machine à café, et qu'il n'y avait plus d'eau minérale dans le frigo, qu'elle n'avait pas les clefs de la cave, que si elle les avait eues, elle aurait pu sortir, parce que sur le trousseau des clés de la cave, il y avait les clés de la porte d'entrée de bar. De plus, elle était allergique aux jus de fruits, et il n'y avait plus de sodas, vu que "la conasse de serveuse avait oublié de passer la commande auprès du marchand de bière"aux dires du patron qui retrouva la pauvre femme complètement ivre à son retour. Il appela la police pensant qu'elle s'était introduite dans le bar pour le cambrioler. Elle passa 48 heures de garde à vue, en salle de dégrisement, et lorsque les policiers qui revenaient d'une manifestation, l'entendirent, ils la confondirent avec une manifestante casseuse de vitrine et la passèrent à tabac... Comme elle ne fumait pas, elle portait plainte illico... »
Une pigiste du coin

« Moi j'ai la version du patron, un type sympa, toujours le coeur sur la main. Il donne facilement aux keufs car il respecte la loi, il ne bat sa femme que quelquefois et seulement quand elle le mérite cette connasse! Il va à l'église tous les dimanches et n'oublie jamais la petite pièce pour les enfants de coeur, surtout le petit blond, le fils de la coiffeuse, un gamin tendre à souhait...Bon père de famille on loue sa proximité avec ses enfants, très proche d'eux, il les emmène partout avec lui et n'hésite pas à passer la nuit avec l'un d'eux quand il fait des cauchemars. Et son chien une brave bête qui a le sens du devoir comme son maître, il faut voir l'amour qu'il témoigne à sa maîtresse, une vraie dévotion! Bon tout ça pour dire que la pseudo enfermée du bar c'est juste un tapin notoire! Et que quand elle a vu que Fanfan, un ami qui s'occupe d'elle depuis des années, voulait lui mettre une trempe car elle lui avait mangées toutes ses économies, et bien elle s'est planquée dans les chiottes la salope. Et puis question bouteille il ne faut pas nous la faire, Loulou la tapineuse c'est la reine du picrate, une star de la boutanche...alors sa plainte la loulou elle se l'accroche sinon on va la fumer par les deux bouts... »

Un pigiste du quartier.


A noter que je connais personnellement le pigiste du quartier, sacré fouille- merde celui-là...

Quelques-uns fléchissent
Puis s’écroulent
Comme des pantins déboutonnés

Quelques-unes se disloquent
Soumises

Quelques anges s'écrient
S’éparpillent dans les fatras des hommes

Comme une salade de poupées mélangées

Quelques-uns fléchissent
Puis s’écroulent
Comme des pantins déboutonnés

Quelques-unes se disloquent
Soumises aux désordres
Égarent les anges

Quelques anges s'écrient
S’évanouissent dans la chute
S’absentent

Comme une salade de poupées mélangées