Devant mes poèmes, qui, depuis des années, sont, tous, écrits pour vous, j’étais comme devant la beauté du soir, dans l’incapacité absolue de les juger. Vous seule pouvez me dire avec certitude lesquels résistent à la lecture, à la relecture, gardent leur aplomb, leur droiture, leur envol, et éveillent en vous un écho, fût-il infime.
Vous savez où se trouvent les défauts, les redites, les déficits d’invention, qui les condamnent à sombrer sur l’océan du Temps.
Vous jugez leur carène, le supplément d’âme qu’ils apportent, qu’ils sont susceptibles d’apporter à qui les lit, qui les lira, quand mon âme aura pris son envol vers cet espace où vont, où ne peuvent pas ne pas aller toutes les âmes, ce « silence éternel de ces espaces infinis » qui effrayait Pascal.
Vous savez où se trouvent les défauts, les redites, les déficits d’invention, qui les condamnent à sombrer sur l’océan du Temps.
Vous jugez leur carène, le supplément d’âme qu’ils apportent, qu’ils sont susceptibles d’apporter à qui les lit, qui les lira, quand mon âme aura pris son envol vers cet espace où vont, où ne peuvent pas ne pas aller toutes les âmes, ce « silence éternel de ces espaces infinis » qui effrayait Pascal.
6/5/2023